Comme nous les faisons jouer régulièrement « au roi du silence » quand le niveau des décibels atteint celui d’un avion de chasse au décollage, nos chers petits Koalas, eux, se délectent de nous faire jouer « au roi de la patience ».
Ah la patience ! Avant d’être dotés de notre ou nos koala(s), nous pensions en être exempts. Tsss tsss tsss. C’est fou ce que nos enfants peuvent révéler de nos capacités d’adaptation CHAQUE JOUR.
J’arrive...
Avant d’avoir des enfants, on avait du mal à supporter les multiples détails et digressions de notre copine Amélie quand elle racontait « tu sais pas qui j’ai croisé tout à l’heure au supermarché ? ». Et faut voir comment maintenant, on tient bon, face à Raymond, quatre ans tout ronds, qui nous narre de A à Z en repassant par F, comment son pote Edmond a failli se faire piquer son gouter par la vilaine Germaine.
On l’écoute toute ouïe et on connaît même la chute puisqu’il raconte cette histoire chaque soir depuis une semaine.
Il y aussi cette bienveillance que l’on a développée à l’égard de la lenteur des gestes de nos petits en plein apprentissage. 10 minutes pour enfiler un pantalon « moi fais tout seul ! », encore 10 minutes pour le tee-shirt et enfin 10 autres minutes pour enfiler les chaussures. Désormais on s’organise, c’est tout. On ne part plus d’un endroit au pied levé ! Ah, non ! On prévoit le temps nécessaire pour faire bouger notre tribu. On an.ti.ci.pe.
Quand ils grandissent, on se surprend à répéter plusieurs fois la même demande « allez, mon poussin, range ton jouet et descend manger ». Ce à quoi mon poussin répond immanquablement par « attends » ou « j’arrive ». Avant, la personne qui vous demandait d’attendre ne le faisait pas deux fois !
Et la séance de devoirs? Aviez-vous pensé être capable d'une telle patience devant votre CP qui apprend à lire et bute sur les mots?
Non, hein.
Notre patience retrouve quand même vite ses limites avec la fatigue accumulée et dans ces moments là, vaut mieux filer droit !